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3ème édition 2024

Reliure : Dos carré collé

Format : 14,8 x21 cm

Pages : 190

Impression : Noir et blanc

ISBN : 978-2-9589307-2-1

Brèves de caisse, brèves de vie, Journal de caisse est un regard subjectif sur notre époque (déjà révolue...) autant qu'une introspective méditative au gré des clients qui passent devant la caisse du Super.

Nous la voyons tous les jours et nous ne la voyons pas. 

Nous ne la connaissons pas mais elle, finit par bien nous connaître.

Elle, c'est la caissière du Super. 

Tandis qu'elle ne pense à rien, ses idée défilent sur le tapis roulant.

 

"Tu vois Philomène, si tu ne travailles pas bien à l'école, tu finiras comme la dame."

Écrit sous forme de posts quotidiens jour sur Facebook en 2018, une première version signée Philomène Grimberg a vu le jour, en janvier 2019, en 155 exemplaires, pour le simple bonheur du partage avec ses lecteurs quotidiens. C’est la version « Coquille », une version bourrée de fautes d’orthographe et de typographie, devenue Collector.

 

En 2019, j’en ai fait une nouvelle version (l’édition « Œuf dur ») corrigée, mais dans laquelle j’ai laissé des erreurs.

 

Pour cette 3ème édition, augmentée et complétée par la crise du Covid et la disparition des cartes de fidélité, ces erreurs, coquilles, fautes de frappe, sont un choix que j’assume pleinement. 

 

C’est un choix qui se discute, et contre lequel on est en droit de s’insurger, au nom de la langue, au nom de la règle, au nom du Saint Orthographe et de notre Mère Grammaire, mais ce que je veux défendre en les laissant, c’est le retour d’expérience issu des échanges que j’ai eu le bonheur d’avoir avec des lecteurs qui ne s’autorisent pas à écrire de peur des faire des fautes, l’auto-censure, la honte parfois.

Ce texte a été prétexte à des interventions en milieu scolaire, notamment un atelier d’écriture dans une classe de 4ème SECPA dans laquelle aucun élève n’avait ni trousse ni cahier. 

Nous avons pu jouer à les chercher, à les reconnaître, à les comprendre. A les corriger, aussi. 

Nous avons pu échanger et débattre sur la question du droit à l’erreur, du caractère « sacré » du livre – voir de l’auteur…- j’irais même jusqu’à dire de « l’autorité de l’écrit » et tout cela m’a convaincue de vouloir faire de ce texte une opportunité d’échanges autour de ces sujets. 

 

Avec le recul je trouve aussi que ces erreurs apportent finalement une véracité, une authenticité à notre caissière, dans sa forme. Il ne s’agit pas d’alimenter les préjugés sur le niveau d’études des caissières, loin de là ! Mais au contraire de la relater au plus vrai d’elle-même : faillible. 

Ces fautes d’orthographe sont comme un lacet défait un jour d’entretien d’embauche, des chaussettes dépareillées lors d’un Conseil d’administration, un petit bout de salade coincé entre les dents le jour d’un premier rendez-vous galant.

Ces erreurs me touchent.

Sans elles, rien des aventures de publications de mes textes n’aurait existé. Alors je les aime.

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