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Un matin...

Un matin ce matin-là il n'y avait plus de mots. Plus de traces. La langue qui chantait dans mon rêve m'était inconnue : tu m'étais revenu.

Un matin ce matin-là je comprenais tout je ne comprenais rien je savais tant que je ne savais rien : tu m'étais revenu.

Ce matin Ce matin-là Mes mots avaient disparus Ma page, enfin vierge Tout restait à écrire : tu m'étais revenu.

Ce matin Ce matin-là Je parlais toutes les langues, je n'en parlais aucune et de demain je ne voulais que les tiennes. Tu m'étais revenu.

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